Les impacts du cuir sur les animaux, les humains, l’environnement
Dans l’esprit collectif, le cuir est souvent vu comme une matière naturelle noble de qualité. Mais qu’en est-il sur les conséquences de sa production ? Lorsque l’on est sensible à la cause animale, social et environnementale il est important d’avoir le maximum d’information sur le sujet afin de décider en toute conscience de ce que l’on souhaite consommer. Alors pourquoi les personnes vegan refusent de porter du cuir ? Pour ces effets néfastes sur plusieurs aspects :
Les animaux :
Ceux sont les premiers touchés par l’industrie du cuir. En effet chaque année, un milliard d’animaux sont tués pour leur peau. Acheter du cuir contribue directement à l’élevage intensif, aux abattoirs et à toute la cruauté que cela génère.
L’industrie de la viande et du cuir fonctionnent de paire et forment un lobby très puissant. Le cuir représente en moyenne 40% des profits tirés de l’animal et parfois plus.
Les animaux qui vivent dans des élevages industriels surpeuplés ne voient parfois jamais la lumière du jour. Ils sont privés de tout ce qui est naturel et important pour eux, comme rechercher de la nourriture et élever leurs petits. Les femelles sont inséminées artificiellement et leurs bébés leurs sont retirés très peu de temps après la naissance. S’ajoute à cela les infections chroniques et les maladies causées par un l’entassement et enfin un voyage terrifiant à l’abattoir...
La majeure partie du cuir produit dans le monde provient de Chine, où il n’existe toujours pas de sanctions contre la maltraitance animale dans l’industrie des peaux, malgré plusieurs campagnes de sensibilisation menées pas les associations de protection animale. Même la mention « Made in Italy » ne garantit pas que le cuir provient d’Italie, mais seulement que les dernières étapes d’assemblage du produit y ont été faites.
Les travailleurs :
Pour éviter que le cuir ne se décompose avec le temps, il doit subir un processus de tannage qui consiste à tremper les peaux dans un bain de produits chimiques. Le tannage se fait le plus souvent dans des pays en voie de développement, souvent au Bangladesh. Cette étape nécessite l’utilisation de matières chimiques toxiques pour la santé des travailleurs, notamment le chrome qui est utilisé dans 80% des cas. C'est une substance cancérigène, qui peut provoquer des maladies de peau et des affections respiratoires. Les travailleurs sont exposés tous les jours à ces dangers sans aucune protection pour un revenu parfois inférieur à un euro par jour.L’environnement :
En plus d'utiliser une énorme quantité d'eau, le processus de tannage du cuir est extrêmement polluant : les déchets toxiques issus de ce traitement sont déversés dans les rivières et polluent les nappes phréatiques. En 2016, l’ONG Pure Earth, a indiqué que les tanneries ont la quatrième place sur les dix industries les plus toxiques au monde. Par ailleurs l’élevage intensif des animaux, cuir et viande confondus, est également une des industries les plus polluantes au monde. Cela nécessite la consommation d’énormément d’eau et entraîne la pollution des sols, en rejetant des déjections, des antibiotiques, des produits chimiques, des hormones, des pesticides dans la nature. On estime que l’élevage représente 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre soit autant que le secteur du transport.
Il existe heureusement aujourd’hui de nombreuses alternatives au cuir animal, libre à chacun de choisir celle qui lui correspond le mieux : le liège, le pinatex (cuir d’ananas), le cuir de pomme, le cuir de raisin, le cuir de cactus, la microfibre, le polyester recyclé...
Sources :
- https://www.greenpeace.fr/elevage/
- https://one-voice.fr/fr/nos-combats/mode/cuir/explication.html
- https://www.petafrance.com/nos-campagnes/habillement/lindustrie-du-cuir/
- https://mrmondialisation.org/reportage-photo-dans-lenfer-des-tanneries-bangladaises/
Des documentaires à regarder pour aller plus loin :